
Le 07 février 2025
Jusqu’où vont nos Racines ?
(1ere partie)
Jusqu’où vont nos Racines ? Deux manières, parmi d’autres, de répondre à cette question : dans la profondeur, c’est la notion de temps ; et dans la longueur, notion d’espace.
La ‘profondeur’ de nos Racines, c’est le temps : de génération en génération elles s’enfoncent dans le temps ; la longueur de nos Racines c’est l’espace : nos Racines s’étalent ou au contraire se concentrent dans un espace géographique plus ou moins grand au grès des générations.
Mais nos Racines ne sont pas égales sur ces notions : au delà de la toute fin du XVI° siècle (vers 1590), rare sont les informations disponibles pour la plupart de nos aïeux ; et c’est d’autant plus vrai que pour la plupart, nos aïeux sont issue du peuple.
1- l’accessibilité de l’information, la clé de la profondeur de nos Racines :
L’essentiel des informations nécessaire pour trouver un aïeul, est collecté à l’État Civil ;
A – Et c’est notre bon Roi François, – le Roi le plus sensible à notre ville de cœur, Romorantin,… mais c’est une autre histoire…, c’est donc François 1er qui par l’ordonnance de Villers-Cotterets de 1539, oblige les curés de chaque paroisse à tenir un Registre en français, -(jusqu’alors les actes étaient rédigés en latin), registre des baptêmes, mariages et inhumation ; Et il faudra bien attendre une, – voire deux, génération(s) pour que chaque clerc fasse son devoir ; autant dire qu’avant 1590/1600, la lignée des ancêtres du peuple n’est que très peu accessible ;
Les Registres Paroissiaux sont tenus de façon inégal, à la main, au bon vouloir des curés ; certains sont prolixes, d’autres au contraire avares de détail ; En fonction, nous aurons, ou pas, l’information utile…
Également deux, trois autres obstacles que nous devons régulièrement surmonter dans la quête de nos ancêtres et qui s’ajoutent aux difficultés de la découverte : la graphie, l’orthographe, et l’usage des noms et prénoms ; -1 La graphie moderne se stabilise fort tard, vers le XIX siècle avec la démocratisation du livre et de la presse ; dans ce registre, l’écueil le plus frappant c’est la façon jusqu’à la fin du XVIII°, de former le ‘s’ presque comme un ‘f’ ; déchiffrer un nom peut parfois être un véritable obstacle. -2 L’orthographe, et l’orthographe des noms en particulier, pose également un vrai problème : jusqu’à la période la plus récente, -(milieu,voire fin du XIX°), la règle en matière d’orthographe des noms de famille, c’est…'(qu)‘il n’y a pas d’orthographe. Les patronymes évoluent d’un acte à un autre, selon la personne qui l’écrit (connaissance du nom…), selon la prononciation. L’illettrisme de l’époque ne permettait pas un orthographe bien établie pour les noms de familles. Leur usage était avant tout oral‘. là encore il faut faire preuve de déduction, (jouer sur la phonétique par exemple) pour relier un nom, d’une génération l’autre -3 enfin l’usage a une grande influence sur l’évolution du nom de famille d’une génération l’autre, : un préfixe, – (par exemple ‘Le’ Clerc au lieu de Clerc), un suffixe, voire un surnom, (basé par exemple, sur une caractéristique physique , ‘Le Gros’), peut s’imposer en lieu et place ou compléter le nom originel ; le nom ne se fixe que très tardivement ,
Pour le prénom c’est encore plus compliqué… et prendre en compte l’usage devient alors primordial ; la transmission d’un prénom est régie par des règles sociales qui font que le prénom de naissance (le prénom de baptême), est loin d’être le prénom d’usage ; ce qui fait que d’un acte à l’autre, (naissance, mariage, décès), un même individu peut être identifié sous un prénom différent.
B- A partir de 1793, la tenue de l’État Civil est donnée aux Communes ; c’est une responsabilité de l’État, non plus de l’Église. La loi du 6 fructidor de l’an II (23 août 1794) interdit de porter d’autre nom et prénoms que ceux inscrits à l’état-civil sur l’acte de naissance.
L’orthographe des noms ne se fixe qu’à partir de 1870 et l’apparition du livret de famille.

La Racine du jour…
la racine du jour, c’est celle qui nous conduit à Marguerite de Vy … la ‘racine- porte’ qui nous permettra d’aller au plus loin en profondeur
‘La Bruyère assurait que chacun d’entre nous descend à la fois d’un roi et d’un pendu‘ ;
Concernant notre ascendance, j’ai trouvé notre Roi … pas encore notre pendu ! ;
Blague à part cet adage signifie que si nous calculons de façon théorique le nombre d’ascendants par génération, (une génération tous les 30 ans en moyenne) ; à la génération 40, sous Charlemagne, en 810, théoriquement nous aurions .. 1099 milliards de parents : plus que la totalité de l’humanité jamais portée par la Terre ! (entre parenthèse, nous avons également Charlemagne parmi nos ancêtres, précisément Berthe, une des filles de Charlemagne…) ;
1000 milliards de parents à la 40° génération ? il y a quelque chose qui ne va pas… le quelque chose, c’est ce qu’on appel l’implexe en généalogie : c’est à dire pour faire simple, le fait de trouver plusieurs fois un même individu dans notre arbre ;
Et cela est très fréquent car jusqu’au début, (voire jusqu’au milieu), du XIX° siècle, les générations ne bougeaient pas beaucoup d’un territoire : on se mariait dans le même village… voire dans la même paroisse !
Même, pour des questions de maintien du patrimoine familiale, on ‘multipliait’ les alliances au sein de deux mêmes familles : les cousins se mariaient avec les cousines … on avait ainsi les mêmes ancêtres.
Tout ça pour dire, qu’entre le nombre théorique d’ancêtre et le nombre réel, il y a une grosse marge (et c’est un euphémisme !) ;
Tout ça également, pour expliquer qu’effectivement, même si on réduit de façon importante le nombre théorique d’ancêtre, il y a de forte chance d’avoir dans nos ancêtre un Roi … et que ce Roi, plus il est loin de nous, plus il est susceptible d’être ‘partagé’ par un très grand nombre de nos contemporains…
Cette ‘passerelle’ pour atteindre notre Roi, nous l’avons trouvée à travers deux racines, deux familles, les familles de Saint Loup et les familles de Vy ;
Et plus encore, à travers une ancêtre qu’on rencontre deux fois : Marguerite de Vy, notre ‘porte d’entrée’
On ne sait pas grand chose de Marguerite de Vy, née vers 1569, si ce n’est qu’elle épouse Simon de Saint Loup et qu’ils engendrent la lignée des Saint Loup ancêtres des Julien… et des Chausset : Ambroise Julien, le père de Josette Julien, ma mère, descend donc doublement des Saint Loup, par son père, un Julien, et par sa mère une Chausset.
Si les Saint Loup nous mènent vers le duché de Bourgogne, les de Vy sont pour nous la porte vers le duché de Normandie… jusqu’à Rollon, le plus grand des vikings…
On reviendra sur les Saint Loup ;
Notre clé familiale qui nous ouvre la ‘porte-chemin d’entrée’ vers notre Roi, se nomme Silvine Angélique Eugénie de Saint Loup
C’est en travaillant l’ascendance de mon arrière grand-père Sylvain Julien, que j’ai découvert la première clé ‘Saint Loup’
Silvine de Saint Loup, c’est l’arrière grand-mère de mon arrière grand-père, Sylvain Julien ;
Sylvain Julien que j’ai connu et qui est enterré dans le cimetière de Romorantin à coté de la tombe des parents de ma maman Josette Julien/Boutron
Par les Saint Loup on remonte vers la noblesse Bourguignonne, et par alliance, via les ‘de Vy’, vers certaines familles princières d’Allemagne notamment
Mais ne nous montons pas la tête : le nombre d’ancêtres ‘nobles’ et son poids dans notre famille doit être relativiser par la disponibilité des informations ; avant 1540, (voire avant 1650), et l’obligation généralisée aux paroisses de tenir des registres, les seules informations familiales concernent les ‘possédants’ : à travers notamment les actes notariés… notre réalité familiale, comme la plupart de nos concitoyens, c’est un paysan,
Et souvent même un paysan pauvre, un journalier, (c’est à dire un homme de peine, celui qui loue à la journée sa force de travail à un paysan qui possède la terre) ; un paysan du Berry ou de Sologne ; un paysan de Vierzon, de Thénioux, Mery sur Cher, Mur de Sologne, Châtres sur Cher…

La famille de Saint-Loup, branche cadette de la maison Faucogney, était issue de Geoffroy de Faucogney, sire de Saint -Loup, fils de Jean, seigneur de Faucogney, Vicomte de Vesoul, et d’Héluis de Joinville ; par les Saint Loup nous entrons dans la cour des Ducs de Bourgogne
Les dix premières générations de notre Arbre, sont complètes ; nous remontons ainsi jusqu’à la fin du XVI° siècle, du temps d’Henri IV ;
Au delà, les informations s’effeuillent …
Par Marguerite de Vy, au plus loin que nous remontons,- ( la génération 41, vers 850 par Rollon ; voire la génération 47, vers 750, un siècle plus tôt, par Charles le grand, dit Charlemagne), les informations sont plus qu’imparfaites et sujettes à ‘précaution’… bien qu’une réalité de notre famille, elles portent au rêve… nous les citerons donc
