
Le 07 février 2025,
Il y a souvent un moment, un fait générateur, qui nous pousse à chercher nos racines ;
Ce moment, ce fait révèle, exacerbe la prise de conscience du temps qui passe et la nécessité de transmettre ;
Transmettre pour ne pas oublier ; pour ne pas oublier ce qui constitue nos racines, le tronc, les branches, la cime de notre arbre ;
Et puis après …
… Il suffit de monter dans l’Arbre…
Le fait générateur pour moi, c’est le souvenir de deux échanges, 1- l’un avec ma grand-mère Gisèle, 2- l’autre avec mon grand-père Fernand ; ce sont ces deux échanges particuliers qui ont motivé mon intérêt ; qui m’ont donnés l’envie de découvrir notre Arbre.
1- Ma grand-mère nous parlait peu de sa mère ; de sa jeunesse nous n’avions que peu de détail ; qu’elle n’avait pas connu son père ; qu’elle avait été élevé par sa mère ; ainée d’une fratrie de quatre enfants et orpheline à 18 ans, elle avait dû prendre le rôle de sa mère auprès des ses trois frères et sœur, dont les deux plus jeunes n’avaient pas 10 ans ;
De sa mère, ma grand-mère nous parlait peu ; tout juste, nous savions que sa mère avait été confiée à l’Assistance Publique ; qu’elle avait deux sœurs ; que l’une des sœurs, – (Alphonsine Thébault, la tante de ma grand-mère), qu’Alphonsine, donc, était la mère de Robert Barangé, le parrain de ma mère, Josette. De l’autre sœur, rien… ou pas grand chose ; pas même son prénom, (elle s’appelait Pauline, je le découvrirais plus tard) ; on parlait de Vierzon ; des cousins de Vierzon ; on parlait vaguement d’une origine bretonne … une histoire un peu flou d’un choix qu’auraient du faire les parents de ses sœurs ; dans l’incapacité de nourrir leur six enfants, ils auraient abandonné à l’Assistance Publique les trois filles pour ne garder que les trois garçons…
2- Avec mon grand-père Fernand, l’échange a été d’un tout autre ordre … Je nous revois à Chabris où vivait mon grand-père, – je devais avoir une douzaine d’année ; mon grand-père assis dans le fauteuil de la cuisine, mettant un doigt sur la bouche : ‘chut, c’est un secret de famille’ ; Il venait de me dire à mots couverts que sa mère Flavie Godard, mon arrière grand-mère que j’ai bien connu , que Flavie Godard avait pour grand-père un Bougrault, ou Bougaud, baron d’empire, riche propriétaire qui avait marié sa fille au plus gros paysan du coin, – un Godard, pour éponger ses dettes de jeux.
Ces deux histoires, les trois sœurs abandonnées et le baron d’empire, ont nourri l’imagination du jeune adolescent que j’étais…
Ces deux histoires qui s’avéreront largement fausses, serviront d’aiguillon et parfois de clé pour mes recherches futures …
Mon Arbre a quatre Branches maitresses : deux branches du coté paternel : -1 les Boutron et -2 les Saulnier ; et deux branches du coté maternel : -3 les Julien et -4 les Thébault ;
Pour s’orienter dans l’Arbre, il faut donc choisir sa branche maitresse… puis grimper…
L’Arbre est conçu à partir d’un individu pivot, -(moi en l’occurrence) ; la génération de l’individu pivot, c’est la Génération 1, -( dans cet Arbre, la génération née dans les années 1960) ; en moyenne il y a un saut de génération tous les 25/28 ans. Dans cet Arbre, la Génération 2 concernera, alors, les individus nés dans les années 1930/35 ; la Génération 3, dans les années 1905/10, etc..
Les 4 Branches maitresses de cet Arbre, auront toutes leur feuilles jusqu’à la 10° génération, -(soit les aïeux nés autour de 1735/1710) …. Après, il faudra patienter…
Mais toutes les feuilles ne sont pas encore sur site, ne sont pas encore là ; il faudra attendre un peu… que ça pousse.
Et les feuilles sont capricieuses… elles ne sortent pas dans l’ordre… et parfois une à une parfois en rameau… il faudra surveiller… être patient…
La feuille du jour…
Sur la feuille du jour, il y a une femme…
Ce 1er février 2025 était une date symbolique ; un double symbole… c’était en effet le premier anniversaire des retrouvailles de mon aïeule, Léontine Thébault, mère de ma grand-mère maternelle, Gisèle ;
C’est un travail de longue haleine, une recherche de près d’un an, qui s’est conclue l’an dernier, le 1er février 2024, par la découverte du dossier de l’Assistance Publique de Léontine et de sa sœur Alphonsine ;
1er février, date doublement symbolique, car c’était le jour anniversaire de la naissance de Gisèle, fille de Léontine : j’ai retrouvé la mère le jour anniversaire de la naissance de sa fille ; une renaissance symbolique en quelque sorte …
L’essentiel du dossier, la fiche de Léontine seront à découvrir dans l’arbre
Il faut monter donc dans la quatrième branche, – la branche des Thébault, pour voir Léontine
Sur la branche, la fiche de Léontine raconte ce qu’on sait aujourd’hui de son histoire


Pas de photo de Léontine, malheureusement ;
Née dans une famille démunie, en septembre 1893 et orpheline de père et mère en décembre 1893, -(à 3 mois,donc), elle est confiée par l’Assistance Publique de Paris à l’Agence de Blois, région d’origine de son père, né à Vierzon.
Elle est confiée à l’Agence de Blois avec l’une de ses sœurs, Alphonsine, née en 1891.
Alphonsine et Léontine ne seront pas placées dans la même famille, mais les liens entre ces deux soeurs seront toujours facilités par l’Institution.
Dans les documents en notre possession, Alphonsine, l’ainée des deux sœurs, semble particulièrement attentive à sa cadette.
Alphonsine, au décès de sa soeur Léontine, a préservé et nourri le lien qu’elle avait construit avec Gisèle sa nièce ;
C’est par Alphonsine que j’ai réussi à retrouver Léontine.
Alphonsine était au mariage de mes parents : Hubert et Josette ;
On la voit sur cette photo de groupe
Et là-haut, c’est la photo d’Alphonsine…


Alphonsine, pour nous, c’est la tante Barangé… la mère de Robert, parrain de Josette, ma mère.
Chaque année à la Toussaint, nous allions fleurir sa tombe au cimetière de Lanthenay ;
Je continue l’attention.